Déconnexion totale de l'économie réelle avec l'économie financière
La déconnexion de l’économie financière
Les-Crises.fr - Olivier Berruyer - 17-01-2012
Alimentée par les méfaits du financiarisme (déréglementation, désintermédiation…), la sphère financière, destinée normalement à être au service de l’économie « réelle », s’en est quasiment déconnectée, et a connu une croissance phénoménale au cours des décennies passées.
Lecture : dans la décennie 2000, en euros constants, le PIB a augmenté en moyenne de 28 Md€ constants par an jusqu'en 2009, les patrimoines non financiers (= immobiliers) de 559 Md€ et les actifs financiers de 649 Md€ par an (en valeur brute pour ces derniers ; c’est environ 10 fois moins si on en calcule la valeur nette).
Ainsi, dans les 30 dernières années, en euros constants, le PIB et les rémunérations ont été majorées de 60 %, le patrimoine non financier de 150 % et le patrimoine financier brut de près de 330 %… Les montants en jeu dépassent désormais l’entendement…
L’économie financière, représentant le chiffre de plus de 2 000 milliers de milliards (= 2 000 trillions ou T$) de dollars en 2007 (dont 1 400 T$ de produits dérivés et 500 T$ de produits de change), représente ainsi plus de 50 fois l’économie réelle (échanges de biens et services)…
On l’observe par exemple au niveau des échanges :
Là encore, les transactions sur le marché des changes représentent 50 fois les exportations physiques !
Il convient donc de combattre une telle démesure, et remettre la finance à sa place : majeure, mais subordonnée à l’économie réelle…
Cette étude (voir aussi "Le marché des dérivés de gré à gré signe un premier semestre très dynamique")
démontre à quel point nos responsables politiques de tous bords sont, soit complètement incompétents, soit parfaitement au courant de la situation (ce que je crois), et donc se permettent de nous faire croire que la démocratie existe encore, alors que l'on est rentré dans une société où le totalitarisme a complètement pris le pouvoir, et laisse les peuples à l'abandon, en lui faisant croire que leur participation à l'évolution de nos sociétés est pour son bien-être.
Je comprends mieux pourquoi ce sont des avocats qui nous dirigent, et prennent tous les postes-clés dans nos sociétés.