Myret Zaki, la belle orientale, est journaliste économique suisse francophone

et rédactrice en chef adjoint du magazine économique Bilan. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages liés à l'actualité financière, principalement suisse et américaine.

Myret Zaki (née en 1973 au Caire, Égypte) c’est en Suisse que Myret a grandi, avec sa sœur jumelle, Eva. Les fillettes feront bloc ensemble contre le rejet des autres enfants de l’école de Versoix. Les sœurs Zaki sont fières: «On nous surnommait les pharaonnes et les arabiennes.» Handicap supplémentaire: les petites Egyptiennes sont très douées. Dès l’âge de 8 ans, elles sont premières de classe. «Même en français. Cela, les enfants ne nous l’ont pas pardonné. L’intégration, c’est être dans la moyenne.» Elles surmontent le choc des cultures, le passage d’un univers plein de «chaleur, d’expression, d’émotionnel» vers un monde moins exubérant, moins tendre. Puis finalement, elles en retirent le meilleur. «J’ai appris la rigueur. J’ai souffert, mais cela a fait de moi quelqu’un. Cela m’a permis d’utiliser et de canaliser cette facilité naturelle.»

Son père est un politologue et rédacteur en chef du journal de langue arabe Al Ahali, alors que sa mère est interprète à l’ONU. Myret Zaki vit à Genève depuis 1981.

Mais la nostalgie du pays natal et de la culture d’origine, l’envie de connaître ce père à la stature imposante rattraperont Myret et Eva. A l’Université, leur culture musulmane, même très libre, reste un obstacle pour vivre comme les autres jeunes filles. C’est le grand retour au Caire, avec l’idée de s’y installer définitivement. Inscrite à l’Université américaine, Myret y étudie les sciences politiques, et rêve de suivre les traces de son père, de devenir journaliste. Elle y trouve l’amour, aussi. Mais assez vite, la réalité s’impose à elle. «Je n’ai pas été éduquée pour rester dans le sillage d’un homme.» En Egypte, elle se rend compte de l’impossibilité de faire carrière en tant que femme. A Genève, en revanche, tout est ouvert. Elle revient, avec sa sœur, enfin en paix avec sa double culture.

Dès son retour, En 1997, elle est engagée à la banque privée genevoise Lombard Odier et Cie, où elle se forme dans l'analyse financière, et décroche rapidement un poste d’analyste junior. «J’étais fascinée par la finance, j’aime la complexité, le challenge. » Mais dans un coin de sa tête, le refrain du journalisme chante en sourdine. «Depuis l’université jusqu’à ma confirmation au Temps comme responsable de la finance, je me suis formée pendant quinze ans.» Avec un bémol: ce travail acharné s’est fait au détriment de sa vie amoureuse.

En 1998, elle obtient un MBA (Master of business administration ) de la Business School of Lausanne.

De 2001 à octobre 2009, elle rédige sur l'actualité économique au quotidien suisse Le Temps. En octobre 2008, Myret Zaki publie son premier ouvrage, UBS, les dessous d'un scandale, livre sur la banque UBS, mise en difficulté par les autorités américaines dans plusieurs affaires d'évasion fiscale aux États-Unis et surtout par la Crise des subprimes.

«Depuis l’université jusqu’à ma confirmation au Temps comme responsable de la finance, je me suis formée pendant quinze ans.» Avec un bémol: ce travail acharné s’est fait au détriment de sa vie amoureuse.

En janvier 2010, elle devient rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan. En février de même année, elle publie Le Secret bancaire est mort, vive l'évasion fiscale et en 2011, La Fin du dollar qui prédit la fin de la monnaie américaine à cause de sa dévaluation prolongée et de sa grande extra-territorialité.

Myret Zaki : Le passager sur tsr.ch

La fin du Dollar par Myret Zaki 1/2

La fin du Dollar par Myret Zaki 2/2

Faut pas croire

01 octobre 2011

Débat: finance islamique, la solution ?

Certains établissements financiers se réfèrent aux principes du Coran qui interdit l'usure. Au coeur de la crise internationale, ces banques musulmanes peuvent-elles apporter des solutions originales? Avec Myret Zaki, journaliste, et Jihed Ben M'hamed, dir. Alyat Asset management