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réalité ou illusions perdues ?
9 décembre 2011

Matières premières, les stratégies de l'industrie minière

Le 06 décembre 2011 par Daniel Krajka

La production de matières premières minérales est confrontée à une demande en forte croissance, à la financiarisation accrue de ses marchés et à des ressources toujours plus complexes à développer.

L’auditorium de la Grande galerie de l’évolution du Jardin des Plantes était plein pour la conférence « Quel avenir pour les substances minérales ? », organisée le 5 décembre par l’Union française de géologues et la Société géologique de France. Premier intervenant, Christian Hocquard, qui exerce ses talents de géologue et d’économiste au BRGM, a dressé un tableau sur les nouveaux enjeux et les nouvelles contraintes affectant les matières premières minérales.

Des changements majeurs ont affecté les marchés des métaux, en 2002 tout d’abord, puis en 2008, a rappelé Christian Hocquard. Après l’entrée de la Chine dans l’OMC ses besoins ont brutalement créé un cycle haussier sans précédent. Puis c’est une volatilité exacerbée qui a entrainé les prix vers les profondeurs, avec la chute de la demande de 2008-2009, avant qu’ils ne se redressent pour établir de nouveaux records en 2011. En comparaison, les cycles précédents paraissaient « écrasés ». Trois facteurs majeurs ont contribué à cette vague haussière qui a entrainé l’ensemble des matières premières minérales.

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Tirée par son urbanisation et son industrialisation, la Chine a déclenché un supercycle bien plus important que celui des « trente glorieuses », né à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Ce supercycle a été amplifié par les besoins des autres grands pays émergents dont la croissance tire aujourd’hui l’économie mondiale. Résultat, la Chine représente désormais de 25 à 45% de la demande globale de la plupart des produits de la mine. Pour alimenter la première sidérurgie du monde – près de la moitié de la production mondiale d’acier – la Chine est le premier importateur de minerai de fer, de chrome, de cobalt, de nickel et de manganèse. Elle est également un importateur majeur de cuivre, de platine, de palladium et d’uranium.

Autre raison à l’origine du cycle haussier, la financiarisation des marchés de commodités. Nouvelle classe d’actifs pour les fonds d’investissement, les matières premières ont vu ces derniers devenir une composante majeure de la formation de leurs prix. Après la gestion indicielle – passive, puis active – pratiquée par les fonds de pension et les « hedge funds », des fonds indiciels (ETF) ont été créés avec un sous-jacent physique, métaux précieux (or, argent, platine, palladium) ou rares (uranium, indium, terres rares). Ces ETF ont démontré leur capacité à perturber les marchés en faisant plonger les cours après une brutale liquidation de leurs stocks.

Plus récemment, des banques d’affaires et des traders ont joué les métaux de base du LME, profitant des taux d’intérêt bas pratiqués pour les stocker dans des entrepôts qu’ils avaient rachetés. Bientôt, estime l’économiste, se développeront également des marchés de « futurs » sur le minerai de fer et l’acier.

Troisième facteur participant au cycle haussier, la plus grande difficulté à travailler les nouveaux gisements miniers, est sûrement la plus passionnante pour des géologues. Prenant l’exemple du cuivre, Hocquard a souligné la nécessité d’exploiter des gisements avec des teneurs plus faibles en métal. Ce qui est facilité tant par les cours élevés du métal rouge que par la valorisation des sous-produits (cobalt, or, nickel, zinc, molybdène…) également plus chers.

Ces prix élevés des matières premières minérales ont offert aux grandes compagnies minières des bénéfices et des marges brutes d’exploitation exceptionnels. En retour, cela leur a permis de se lancer dans des programmes d’investissement colossaux. Le numéro un du secteur, BHP Billiton, a approuvé 80 milliards de dollars d’investissement sur 5 ans. Au Chili, Codelco investira durant cette période 15 milliards, consacrés exclusivement au cuivre. Rio Tinto et Vale s’apprêtent respectivement à dépenser 12 et 21,4 milliards en 2012, alors que Xstrata a budgété 18 milliards sur 20 projets. Nouvelles venus, les grandes compagnies minières et métallurgiques chinoises multiplient les investissements à l’étranger, n’hésitant pas à s’engager dans des zones difficiles (Afghanistan, Pakistan, RDC…).

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Pour les seuls métaux de base, le consultant Metal Economic Group a calculé que les dépenses d’exploration avaient en 2011 augmenté de 50% sur un an à 18,2 milliards de dollars. Mais, en l’absence de nouvelles technologies novatrices, cette hausse correspond à une baisse de son efficacité avec un nombre de gisement trouvé subissant un déclin accéléré. La réduction progressive du nombre de mines en activité dans les pays miniers traditionnels à conduit les compagnies à investir de nouvelles zones. La moitié des nouveaux projets cuprifères se trouvent ainsi dans des pays où les risques sont sensiblement plus élevés comme la Mongolie ou la RDC. Pour les métaux rares, note le géologue, le risque est lié à la concentration de certaines productions dans un ou deux pays.

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Face à la nécessité de remuer toujours plus de terres pour obtenir une quantité donnée de minerais, les compagnies minières développent de nouvelles technologies. Elles vont exploiter des mines à ciel ouvert toujours plus importantes. Pour cela elles font fabriquer des équipements géants qui seront pilotés à distance pour faire face aux pénuries de main d’œuvre qualifiée et à l’envol des salaires qu’elles provoquent. Pour rationaliser leur logistique, les compagnies minières ont également élaboré de gigantesques hub miniers.  Mais il va falloir également retourner à l’exploitation des gisements souterrains suite à l’épuisement des filons accessibles en surface. En 2025, estime l’homme du BRGM, 25 à 45% de la production minière de cuivre sera exploitée par cave mining*.

La hausse des prix des commodités n’est donc pas seulement la conséquence d’une bulle, conclut Christian Hocquard. Une croissance mondiale de la demande de 7% par an entrainerait un doublement de la consommation mondiale en 10 ans, rappelle l’économiste. Si l’on choisit une croissance très modérée de 3%, il faudra 20 ans pour parvenir au même résultat. Sur cette base conservatrice le monde consommerait dans ces 20 prochaines années plus de cuivre, d’aluminium, d’acier et de charbon qu’il n’en a consommé depuis le début de l’humanité !

Les prix reflètent de plus en plus une confrontation entre fondamentaux physiques et financiers, indique l’économiste. Des raisonnements similaires sous-tendent les dernières notes de Goldman Sachs ou de Barclays Capital, expliquant que les cours des métaux de base évoluent actuellement les risques induits par la crise financière et les tensions sur les marché physiques. Le développement du monde minier sera « à la fois basé sur des ressources de plus en plus politisées et des cours de plus en plus financiarisées », conclut Christian Hocquard.

*Foudroyage en masse : méthode d'extraction sous-terraine consistant à favoriser l'effondrement du minerai par le creusement de galeries à la base des blocs extraits.

 


Les mauvaises pratiques de la Chinafrique

Novethic - Publié le 07-12-2011 - Stéphane Pambrun à Pékin 

Un rapport de l'ONG Human Rights Watch pointe du doigt les exactions commises pas les sociétés minières chinoises en Zambie. Des cas de mauvais traitements qui jettent le trouble sur les mauvaises pratiques de cette Chinafrique. 

Dans un rapport de 122 pages, Human Rights Watch dresse un tableau accablant des pratiques chinoises en Zambie. Dans ce pays où les mines de cuivre rapportent deux tiers des revenus de l’Etat et 38% de la production mondiale, les miniers chinois ont pignon sur rue. Parmi eux, NFC (China Non-ferrous Metal Industry's Foreign Engineering & Construction). Cette grande entreprise cotée à la Bourse de Shenzhen a profité de la vague de privatisations des mines zambiennes à la fin des années 90. Elle emploie plus de 2000 mineurs en Zambie et contrôle une grande partie des exploitations de la ceinture de cuivre, au Nord de Lusaka. « Notre rapport se base sur plus de 170 entretiens, dont 95 avec des mineurs travaillant pour quatre entreprises minières chinoises en Zambie, nous explique Matt Wells, l’auteur de ce document. Les violations des droits des travailleurs dont nous nous faisons l’écho ici viennent directement des ouvriers maltraités, des experts et des responsables syndicaux. La santé et la sécurité sont les deux problèmes principaux rencontrés dans les mines exploitées par les entreprises chinoises ». 

Pékin fait valoir ses investissements en Zambie 

Des mineurs ont ainsi expliqué qu'ils devaient travailler 365 jours par an et que « les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d'autres problèmes aux autorités (…) Ils ne pensent qu'à la production, pas à la sécurité. Si quelqu'un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdrez votre emploi », a témoigné l'un deux. Réponse de Hong Lei, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères : « ce rapport de Human Rights Watch ne reflète en rien la réalité actuelle. Les entreprises chinoises mises en cause travaillent en parfaite coopération avec les pays africains sur une base de bénéfices mutuels. Nous avons créé des emplois et contribué grandement au développement économique et social de la Zambie ». Un argument martelé par Pékin qui rappelle avoir financé l’hôpital général de Lusaka, le stade national de Ndola, des routes et des écoles. La Chine a investi l’équivalent de 730 millions d’euros en Zambie en 2010. « Ceux qui boivent de l’eau n’oublieront jamais les gens qui ont creusé les puits », avait d’ailleurs déclaré le Président Hu Jintao lors de sa visite en Zambie en 2007. 

Et c’est bien là toute l’ambiguïté de cette Chinafrique. Sous prétexte de construire des infrastructures et de créer des emplois, la Chine exporte son modèle. Un « néo colonialisme » pour cette Afrique rongée par le chômage et la pauvreté. « Les investissements considérables de la Chine dans l'industrie de l'extraction du cuivre en Zambie peuvent bénéficier à la fois aux Chinois et aux Zambiens. Mais les mineurs travaillant dans les compagnies dirigées par des Chinois sont soumis depuis longtemps à des conditions violant leurs droits en matière de santé, de sécurité et de travail, dans l'indifférence du gouvernement, constate HRW. Bon nombre des mauvaises pratiques que nous avons constatées en matière d'hygiène et de sécurité dans les mines de Zambie dirigées par des Chinois rappellent de façon frappante les abus que l'on constate en Chine ». 

Plusieurs plaintes déposées au Zimbabwe et en République Démocratique du Congo

« D’autres multinationales violent les droits des travailleurs zambiens, reprend Matt Wells. Mais le cas des quatre grands mineurs chinois sur place est beaucoup plus inquiétant et c’est là que les conditions de travail sont les plus mauvaises ». La Zambie n’est pas le seul pays d’Afrique concerné par ces mauvaises pratiques des entreprises chinoises. Cette année, plusieurs plaintes ont été déposées au Zimbabwe ou en République Démocratique du Congo. « Bien sûr, note Matt Wells, ces investissements chinois offrent de nombreuses opportunités de travail à ces pays très pauvres, comme la Zambie. Les gens que nous avons interrogés sont contents d’avoir du travail. Mais tous condamnent ces violations du droit et les pressions exercées sur les syndicats. Le nouveau Président du pays a déjà publiquement promis de nouvelles réglementations et il s’engage à suivre certaines de nos recommandations. Nous serons très vigilants sur ce dossier », conclut Matt Wells.

On connaissait jusque-là de la Chinafrique son goût pour les dictatures. Soudan, Zimbabwe ou Libye de Kadhafi. La Chine ne s’embarrasse pas de bons sentiments quand il s’agit de faire des affaires et surtout d’assurer sa sécurité énergétique et alimentaire. Le pays manque en effet de tout et surtout de pétrole et de matières premières. Il est aujourd’hui le plus grand consommateur de métaux non-ferreux comme le zinc, l’aluminium ou le cuivre de Zambie. L’Afrique constitue donc son nouveau terrain de chasse et les entreprises chinoises y sont particulièrement actives : des mines de Zambie et du Congo, en passant par le pétrole du Nigeria, du Gabon, du Tchad et de l’Angola. Les investissements directs de la Chine en Afrique ont été multipliés par deux en cinq ans et dépassent aujourd’hui le milliard d’euros. Cette stratégie chinoise du « Zouchuqu », littéralement « Sortir des frontières », s’accompagne cependant de nombreuses exactions qui alimentent en Afrique un sentiment anti-Chinois grandissant. L’envers du décor ce sont en effet ces 100 000 Chinois qui travaillent en Zambie. Petits commerçants, contremaîtres, expatriés… On estime que 300 entreprises chinoises sont implantées en Zambie et la plupart ne sont là que depuis une petite dizaine d’années. Attirées par ce pays d’Afrique australe riche en « or rouge » et zone de non-droit.


Problématique des Matières Premières : Interview de Loic de Surville

 


Source : La Tribune.fr - 10/11/2010

Chine et les terres rares

Copyright Reuters

Découvrez pourquoi le patronat de nombreux pays exhorte le G20 à garantir un approvisionnement « stable et durable » de ces métaux très utilisés dans l'automobile et l'électronique, mais monopolisés par la Chine.

Les cours des « terres rares » s'envolent et les industriels commencent à sérieusement s'en inquiéter. « Les dirigeants du G20 doivent travailler de concert afin de trouver des solutions rapides, pragmatiques et durables pour un approvisionnement stable et sûr en terres rares », écrivent dans une lettre adressée au G20 plusieurs organisations patronales. La lettre, datée du 3 novembre, compte 37 signataires allant des Chambres de commerce américaines aux fédérations patronales européennes Business Europe en passant par le japonais Nippon Keidaren.

Contrairement à ce que laisse penser leur appellation, « les terres rares » constituent un groupe de métaux assez répandus dans l'écorce terrestre. Ces 17 substances métalliques recensées et découvertes au début du XIXe siècle dans des minerais - d'où le nom de terre - sont essentielles pour les secteurs de l'électronique et de l'automobile, où elles entrent dans la fabrication d'écrans plats, de lasers ou de voitures hybrides. Elles sont également utilisées dans les énergies propres ou la raffinage pétrolier.

Situation de monopole

Si ces métaux rares sont présents un peu partout sur terre la production en est extrêmement concentrée. La Chine est assise sur 36 % des réserves mondiales de métaux rares, suivie de l'ex-Union soviétique (22 %), des États-Unis (13 %) et de l'Australie (5 %). Mais la Chine assure à elle seule plus de 95 % de la production mondiale de terres rares soit 120.000 tonnes par an.

Flambée des cours

C'est évidemment cette situation de quasi monopole sur fond de flambée des cours qui inquiètent les industriels. Les prix ont bondi de 69 % depuis mai 2010 et de plus de 300% depuis leur plus bas de 2008. Or, la Chine a commencé à réduire de 5 % à 10 % ses exportations de terres rares depuis 2006 afin de garantir à ses industriels un approvisionnement régulier de ces métaux stratégiques. En septembre 2010, un incident diplomatique entre la Chine et le Japon portant sur l'arraisonnement d'un bateau de pêche chinois avait rapidement dérapé sur le sujet des terres rares, Tokyo accusant Pékin d'avoir décrété un embargo sur ses exportations de terres rares.

Le G20 interpellé

Les industriels demandent donc au G20 de « renoncer à toute interférence dans la commercialisation nationale et internationale des terres pour des motifs diplomatiques ou de politiques industrielles ». Les industriels suggèrent d'améliorer « la coopération afin de diversifier les sources d'approvisionnement au niveau global. » Avec la flambée des cours, certaines réserves vont devenir commercialement exploitables.

Crucial pour l'armée

Si ce ne sont pas les constructeurs de voitures électriques ou de portables qui convainquent les sénateurs américains, ce sera peut-être l'armée. Comme les autres grands secteurs de l'économie, cette dernière est dépendante, pour ses lunettes de vision nocturne, par exemple, des terres rares désormais produites essentiellement par la Chine. En septembre dernier, la Chambre des réprésentants a déjà adopté un texte visant à dynamiser la recherche et le développement dans ce domaine. Reste donc au Sénat à le faire, si possible au cours de la session de fin d'année, avant l'arrivée du nouveau Congrès sorti des urnes le 2 novembre dernier. Sinon, le vote sera repoussé à la mi-2011, selon les observateurs.

Le secteur minier en première ligne

Mais avec ou sans incitations fiscales, le secteur minier lui-même a bien l'intention de profiter de la récente envolée des prix des terres rares pour relancer ses activités. La mine de Mountain Pass, à une centaine de kilomètres au sud de Las Vegas, pourrait ainsi reprendre du service. Alors qu'elle était quasiment la seule source de terres rares aux États-Unis, cette mine, découverte en 1949 et exploitée depuis la fin des années cinquante, a été fermée en 2002. La raison ? La même qui agite actuellement les écologistes vis-à-vis de la Chine : les dommages causés par l'extraction à l'environnement.

Déchets radioactifs

Des millions de litres de déchets radioactifs ont été déversés, en particulier parce qu'il y avait de nombreuses fuites, dans le sol désertique, à la frontière de la Californie et du Nevada. Au point que l'entreprise qui opérait la mine à l'époque ait dû s'acquitter de plus de 1 million de dollars de dommages et intérêts. Depuis, cependant, les États-Unis ont quasiment disparu de la carte des producteurs de terres rares, alors que dans les années 1980 et 1990, ils représentaient entre 35 % et 40 % de la production mondiale. Molycorp, le nouveau propriétaire de Mountain Pass, a l'intention de rouvrir la mine en 2011 ou 2012, pour produire 20.000 tonnes de terres rares par an, la pollution en moins - grâce à une extraction plus propre -, selon Mark Smith, son PDG.

L'analyse de Dominique Casaï, co-dirigeant du fonds d'investissement Uram, à Genève

La Tribune - Pourquoi la production de terres rares se retrouve-t-elle aujourd'hui concentrée à plus de 95 % en Chine ?

Dominique Casaï - Il est vrai que cette situation est surprenante, d'autant que la Chine n'a commencé à exploiter ces minerais de façon industrielle que tard, à partir de 1985. Il semble que la décision ait été prise par Deng Xiao Ping sur le conseil d'universitaires qui avaient identifié des propriétés intéressantes dans ce groupe de 17 petits métaux. Même si ces propriétés étaient connues depuis longtemps, il fallait alors une volonté politique, une vision forte pour décider d'exploiter ces minerais pour favoriser l'innovation. A l'époque, il n'y avait pas de motivation géopolitique particulière.

- Les capacités de production sont-elles plus efficaces en Chine ?

- Le principal filon exploité en Mongolie Intérieure a démarré lentement mais a rapidement pris le dessus sur les autres sites. Les coûts de production n'avaient rien à voir entre la Chine de la fin des années 1980 et les Etats-Unis, où se trouvait l'autre principale mine, surtout en raison des salaires des mineurs. Ce qui a favorisé le basculement de la production vers la Chine.

- Est-il possible de relancer aujourd'hui d'autres mines de terres rares ?

- La Chine ne dispose que de 50% des ressources de la croûte terrestre en terres rares, cela veut dire qu'on peut en trouver ailleurs ! Il n'y en a pas en Europe. En revanche il y en dans l'ex-URSS, en Australie, au Canada, et aux États-Unis. Comme les terres rares sont souvent des sous-produits, on les retrouve souvent dans les pays miniers classiques. Il y a d'ailleurs plusieurs projets d'exploitation qui démarrent, mais cela peut prendre plusieurs années. En Californie, l'ancienne mine de Mountain Pass devrait pouvoir produire d'ici un an à partir des déchets miniers accumulés par le passé, mais l'exploitation minière en elle-même reprendra plus tard.

Xavier Harel, Robert Jules et Aline Robert

 


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