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réalité ou illusions perdues ?
5 décembre 2011

En 2012 certaines dettes des pays de l'Euro arrivent à maturité

Paru dans L'Express | Publié dans Macro Economie - 20 novembre 2011

L’Allemagne et la France se sont trouvées à quatre reprises en un siècle, chacune à son tour, en situation de pouvoir, par des décisions absurdes, ou honteuses, transformer l’Europe en un champ de ruines. Et elles l’ont fait. En 1914, toutes les deux ont participé à l’engrenage qui a conduit à la première guerre mondiale. En 1919, c’est la France qui a pris la mauvaise décision en exigeant de l’Allemagne qu’elle paie le prix de la guerre. En 1933, c’est l’Allemagne qui a pris le mauvais chemin en choisissant Hitler comme chancelier. En 1936, c’est la France qui commit l’erreur de laisser le Führer réoccuper la Ruhr, ouvrant la voie à la deuxième tragédie siècle. A chaque fois, une autre décision était possible, qui aurait fait du vingtième siècle un temps d’abondance.

Aujourd’hui, c’est de nouveau au tour de l’Allemagne de tenir dans sa main l’arme du suicide collectif du continent le plus avancé du monde : si elle refuse d’accepter le chemin étroit qui passe par le rachat par la BCE des obligations arrivées à maturité, suivi de l’émission d’une dette souveraine européenne, remboursée par deux points de TVA européenne et d’une réforme des traités permettant de mieux contrôler les laxismes des uns et les égoïsmes des autres, la catastrophe aura lieu.

time-bombs-der-spiegel1

Tableau provenant de l'article dans zerohedge 

Pour que Berlin ne soit pas, une fois de plus, responsable d’un suicide européen, l’Allemagne doit sortir de trois illusions :

1. Elle n’est pas le bon élève de l’Union, qui refuse de payer pour les erreurs des autres. Sa dette publique est de 82% du PIB, pratiquement égale à la dette française ; dix de ses banques, toutes publiques, qui fournissent 20% des crédits au secteur non financier allemand, sont en très mauvaise situation. Sa consommation d’énergie dépendra de plus en plus du gaz russe, qui représente 37% de ses importations. Sa démographie est catastrophique au point que, en 2060, il y aura moins d’Allemands que de Français et que 44% de la population allemande aura plus de 65 ans contre seulement 35% en France, ce qui rendra particulièrement difficile le remboursement de la dette publique allemande. Enfin l’avenir de l’industrie allemande n’est pas si prometteur qu’elle le croit : selon une récente étude anglaise, sur les 100 entreprises les plus innovantes du monde, 11 sont françaises et seulement 4 sont allemandes.

2. Elle est le premier bénéficiaire de l’Union européenne, qui a financé en partie sa réunification, et lui a permis de gagner près de 15 points de parts de marché à l’intérieur de la zone euro et de devenir le premier pays exportateur de produits agroalimentaires en recrutant du personnel venu de l’Est de l’Europe au tarif de ces pays, ce que la France ne veut et ne peut faire.

3. Elle a tout à perdre à sortir de la zone euro, qui ruinerait son système bancaire et lui couterait, selon une étude suisse, de 20 à 25% de son PIB la première année et la moitié chacune des années suivantes.

4. Elle croit à tort qu’un soutien provisoire de la BCE à la liquidité des banques et des Etats européens entrainerait une inflation massive, qui ruinera ses vieux, majoritaires, alors qu’il ne peut y avoir d’inflation massive quand le chômage est aussi élevé et quand la financiarisation de l’économie freine la transmission de la monnaie vers l’économie réelle.

Lueur d’espoir : à lire les toutes dernières déclarations de la Chancelière, et le programme de son parti approuvé le 15 novembre (souhaitant une évolution vers un fédéralisme européen, et laissant entendre qu’elle pourrait accepter de faire de la Banque Centrale Européenne le garant de dernier recours), il semble que l’Allemagne se prépare à reconnaître ces évidences. Il appartient maintenant à la France de la prendre au mot. Tout est encore possible.


Egan-Jones abaisse la note de la France

Publié le 1 décembre 2011 dans atlantico

Cette petite agence estime que "le pire est à venir" concernant l’évolution de la dette publique

Ils étaient jusque ici inconnus du grand public.  Au moins, ils se seront fait un nom : Egan-Jones, une petite agence de notation américaine a dégradé la note de la France. Et pas qu’un peu : elle lui retire deux crans, la passant de "AA-" à "A". C’est aussi cinq crans en dessous du triple A toujours accordé à la France par les trois principales agences, Standard and Poor’s, Fitch Ratings et Moody’s.

Les commentaires d’Egan-Jones sont en conséquence de sa notation : la dette publique française est dans une "tendance désastreuse et le pire est encore à venir". Ainsi, la dette serait à 108,6% du PIB en juin 2012 et à 117,1% en juin 2013. Elle était à 100% en juin 2011. Egan-Jones parie par ailleurs sur un plan de soutien massif du gouvernement envers les banques françaises.

L’agence avait déjà abaissé la note de la France en juillet, lui faisant perdre son "AAA". Difficile de savoir si cette décision aura vraiment une portée et une influence sur les marchés. En tout cas, Egan-Jones pourra toujours se vanter d’avoir été la première à baisser la note française, si à l’avenir les trois principales agences venaient à prendre des décisions similaires. 

 EJ20France

agence de rating source Zero Hedge

Ce petit tableau nous montre que la France, ainsi que d'autre pays de la zone euro, n'ont pas des notations correspondant à leur réel niveau par rapport à leurs dettes.


Et le premier créancier de la France est...

Ce n'est ni les Etats-Unis, ni l'Allemagne...

Publié le 26 novembre 2011

Le site-web de la BBC publie une infographie interactive de la dette extérieure des principaux pays développés (zone euro, Etats-Unis et Japon). Réalisés à partir des chiffres du FMI et de la Banque Mondiale, ces calculs regroupent non seulement les dettes extérieures des Etats, mais aussi celles des autorités monétaires, des banques et des entreprises.

Alors qu'on cite généralement le chiffre de la dette souveraine française, s'élevant aujourd'hui à 87% du PIB, la dette extérieure totale de la France atteint aujourd'hui 235% de son PIB, soit 66 508 € par Français. Un chiffre inquiétant, mais ridicule par rapport aux 1000% de dette extérieure irlandaise (390 000€ par habitant).

Notre premier créancier est le Royaume-Uni, avec 227 milliards de dollars. Ce qui n'empêche pas les britanniques de nous devoir près de 210 milliards de dollars de leur côté. Les Etats-Unis et l'Allemagne complètent le podium, avec respectivement 202 et 80 milliards de dollars.

On apprend également que la France est le premier créancier de l'Italie (qui "nous" doit au total 310 milliards), de la Grèce (41 milliards) et de l'Allemagne (206 milliards).

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Commentaires
J
le "double jeu" apparent de l'Allemagne, qui "profite" de l'euro fort pour ses outils d'exportation sans vouloir assumer le coût de la réduction à l'oisiveté des populations des P.I.G.S. et même de la France, n'est qu'une variante du modèle "consumériste" toujours en vigueur où l'on encourage la consommation plutôt que la production. En aidant financièrement les populations privées d'emploi industriel à continuer à consommer ce qui maintient le P.I.B. à un niveau élevé mais provoque une augmenetation plus importante encore de l'endettement public.
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